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France

Le programme européen FOOD (Fighting Obesity through Offer and Demand, Lutter contre l’obésité en agissant sur l’offre et la demande) a été créé en 2009 grâce au cofinancement de la Commission européenne (DG SANTÉ).

En tant que partenaire principal et coordinateur du programme, Edenred a proposé aux représentants des autorités de santé publique ainsi qu’à des nutritionnistes, des centres de recherche et des universités dans six pays (Belgique, République tchèque, France, Italie, Espagne et Suède) de former un consortium de partenaires.
Malgré la fin du financement de l’UE en avril 2011, les partenaires ont décidé de tirer parti des actions engagées et des résultats obtenus et ont poursuivi leurs efforts dans le cadre d’un programme à long terme auquel participe la France.

Partenaires

Edenred

https://www.edenred.fr/

Edenred conçoit et développe des programmes de chèques-repas pour les entreprises et les pouvoirs publics. Son produit phare est le titre-restaurant (ou Ticket Restaurant®), qui existe dans le monde entier depuis plus de 50 ans et est utilisé chaque jour par plus de 43 millions de personnes dans 42 pays.

Le titre-restaurant peut être un tremplin vers le changement des habitudes alimentaires et du mode de vie des salariés. Par ailleurs, le projet FOOD – devenu un programme à long terme – est en parfaite symbiose avec les objectifs d’Edenred en matière de responsabilité sociale des entreprises, parmi lesquels l’accès à une alimentation équilibrée est une priorité absolue. Edenred est responsable de la coordination du programme et de la diffusion des informations et des résultats.

Centre de Recherche de l’Institut Paul Bocuse

http://www.institutpaulbocuse.com/

L’Institut Paul Bocuse est une école de management spécialisée dans l’hôtellerie, la restauration et les arts culinaires. En 2008, il a ouvert son Centre de Recherche afin de redonner à la nourriture sa véritable identité mais aussi de bâtir une vision nouvelle de l’alimentation. En partenariat avec le Centre de Recherche en Nutrition Humaine (CRNH) et plusieurs universités, l’Institut Paul Bocuse et ses associés unissent leurs forces dans le cadre d’une approche multidisciplinaire axée sur la nutrition, les arts culinaires, l’évaluation sensorielle, la sociologie, la psychologie, la linguistique, les arts de la table, le design, le marketing, le comportement des consommateurs, l’économie, etc. L’activité principale du Centre de Recherche est l’étude des comportements alimentaires dans laquelle trois thèmes ont gagné en importance : goût/plaisir, santé/bien-être et économie.

Le Centre de Recherche de l’Institut Paul Bocuse a été membre de FOOD pendant la phase projet.

Méthodologie

Étape 1 : Recherche et connaissances

Inventaire des programmes existant

Pendant la phase projet (2009-2011) et avant la création des outils et le lancement des campagnes de communication, le Consortium a mené plusieurs actions pour comprendre ce qui avait déjà été entrepris en matière de promotion de la santé sur le lieu de travail et identifier les besoins des deux groupes cibles, à savoir les employés et les restaurants.
Dans un premier temps, un inventaire détaillé des programmes existants liés aux interventions nutritionnelles a été réalisé. L’objectif de cet examen des programmes existants était de comprendre les initiatives déjà menées dans les différents pays concernant les interventions visant à promouvoir une alimentation saine dans un contexte professionnel. L’accent a été mis sur les initiatives axées sur l’alimentation équilibrée dans les restaurants et celles ciblant les employés dans un environnement de travail.
Dans les six pays, 70 programmes correspondaient aux critères définis pour l’inventaire et ont été pris en compte dans l’étude.

Huit programmes ont été identifiés en France et ont été intégrés dans l’inventaire FOOD.

Il a été lancé par Auchan en 2006 et était gratuit. Ciblant les employés de l’enseigne, le programme donnait accès à des informations sur les aliments et les produits sains vendus dans les supermarchés, certifiés par une agence privée sur la base d’informations nutritionnelles.

Il a été lancé par l’assureur AXA en 2006 pour une période illimitée et était gratuit. Ce programme destiné à promouvoir un mode de vie sain ciblait 15 000 salariés d’AXA. Les informations étaient transmises par e-mail aux employés. Ces derniers recevaient également des conseils personnalisés de la part de diététiciens et de médecins. Les points faibles identifiés dans ce programme concernaient le manque d’objectifs clairs et d’interaction de la part des employés et l’inadéquation entre les objectifs et les outils.

Il a été lancé par l’enseigne E. Leclerc en 2008 pour une période de deux ans et était gratuit. Ciblant le grand public, ce programme mettait à la disposition des consommateurs des informations sur les aliments sains. À l’origine, le logiciel créait une sélection de repas équilibrés en fonction des préférences de l’utilisateur. Néanmoins, les références fournies manquaient de précision et le programme lui-même contenait des inexactitudes.

Ce programme a été lancé par Kraft Foods en 2006 et était gratuit. L’objectif était de sensibiliser les salariés de l’entreprise aux modes de vie sains.

Prosper était un outil d’accompagnement lancé en 2002 par Protéines pour les entreprises souhaitant sensibiliser leurs salariés aux bienfaits d’une alimentation saine. Le programme proposait des contenus attrayants à ses utilisateurs, lesquels devaient payer un droit d’accès.

Il s’agissait d’un autre programme proposé aux entreprises intéressées par les programmes de sensibilisation pour leurs salariés. Appuyé par des professionnels, ce programme était novateur, mais relativement rigide étant donné qu’il était accessible uniquement via un ordinateur.

Ce programme lancé par Unilever ciblait le grand public. Durant quatre semaines, les clients désireux d’avoir une alimentation équilibrée recevaient des conseils hebdomadaires par e-mail. Le programme se contentait de faire la promotion des produits Unilever par le bais d’experts non identifiés et ne faisait pas référence à l’activité physique.

KFC

L’enseigne a lancé un programme visant à prouver à ses client que la restauration rapide peut être saine. Dans le cadre de cette intervention, de nombreuses informations basées sur les recommandations du Plan National Nutrition Santé (PNNS) ont été fournies aux clients sur Internet.

Résumé

En résumé, un certain nombre d’interventions et de programmes ont été inclus dans l’inventaire de la France. Contrairement à l’Italie, où la plupart des programmes ont été mis en œuvre par des organismes publics, en France, tous les programmes (en dehors du PNNS) ont été proposés par des entreprises privées, dont plusieurs par l’industrie alimentaire. Tous les programmes (à l’exception de trois) étaient gratuits. Dans tous les cas, sauf un, le coût n’était pas spécifié. Une évaluation avait été prévue pour la moitié des programmes, deux d’entre eux ayant évalué le programme lui-même. De manière générale, il a été constaté que ces programmes n’abordaient pas la question de l’activité physique et qu’ils ne fournissaient pas de glossaire ou de références à des ouvrages sur ce sujet.

L’examen des programmes existants inclus dans l’inventaire a permis aux partenaires de tirer plusieurs conclusions communes :

  • Une absence générale d’évaluation a été constatée pour la plupart des programmes
  • La promotion des projets a été insuffisante
  • Les publics visés étaient passifs pour la plupart
  • Faible implication de professionnels
  • Des outils inadaptés ont été créés en raison d’une mauvaise évaluation des publics visés
  • Manque de visibilité et de clarté quant aux outils créés

Enquêtes quantitatives et qualitatives

Premiers questionnaires pour les employés et les restaurants (2009)

À la suite de l’examen des programmes existants et sur la base des principaux résultats, une enquête a été lancée, avec deux questionnaires : l’un destiné aux restaurants, l’autre aux salariés. L’enquête a été réalisée dans chacun des pays participants via le réseau Edenred. Elle a été conçue par le CIRIHA (Centre d’Information et de Recherche sur les Intolérances et l’Hygiène Alimentaires) et l’Institut Paul Bocuse, puis analysée par le Centre de Recherche de l’Institut Paul Bocuse en France.
Au moins 52 000 salariés et 5 000 restaurants étaient ciblés par les questionnaires dans les six pays participants. Au total, 4 529 salariés et 399 restaurants y ont répondu, soit un taux de réponse supérieur aux 5 % prévus.

Salariés

Au total, 1 959 salariés ont répondu au questionnaire de la France, soit le plus grand nombre de réponses (presque trois fois plus élevé que la moyenne des réponses) sur les six pays (Belgique, République tchèque, France, Italie, Espagne et Suède). Des résultats importants, qui ont permis d’élaborer le premier ensemble d’outils et de messages, sont ressortis de cette enquête initiale.
Le graphique ci-dessous analyse, de manière globale, le poids des employés. Seul un tiers d’entre eux environ déclarent être en surpoids ou obèses, proportion qui s’avère inférieure à l’estimation de l’OCDE. Cela peut être lié aux caractéristiques démographiques des participants, composés à 74,2 % de femmes et à plus de 50 % de personnes de moins de 35 ans.

Répartition des employés par poids

Sur les six pays, la France compte le plus de personnes interrogées qui déclarent avoir connaissance d’un programme national axé sur l’alimentation équilibrée (74 %). Les deux définitions les plus citées pour caractériser une alimentation équilibrée sont : « consommer des aliments variés en quantité modérée, dans un environnement agréable » et « se faire plaisir en mangeant tout en préservant sa santé ».
Soixante-dix-neuf pour cent des participants déclarent avoir une pause-déjeuner chaque jour tandis que 6,7 % disent ne jamais en avoir (taux de réponse le plus élevé sur les six pays). Parmi ceux qui ont une pause, 32,1 % déjeunent à l’extérieur, 26,6 % rentrent chez eux et la majorité d’entre eux (41,3 %) apportent leur repas de la maison. La principale raison invoquée par les participants pour justifier le fait qu’ils ne mangent pas à l’extérieur alors qu’ils auraient le temps de le faire et qu’ils apportent leur propre repas est que les plats servis dans les restaurants sont trop caloriques (19,5 %).

Répartition des lieux fréquentés par les salariés français pour déjeuner

Les employés qui mangent à l’extérieur ont tendance à choisir un restaurant proche de leur lieu de travail (55,5 %) et bon marché (50,2 %). À l’instar des résultats dans les six autres pays, les salariés français, lorsqu’ils déjeunent à l’extérieur, choisissent ce qu’ils mangent en fonction de leurs envies du moment (65,7 %). Là encore, le prix est le deuxième facteur le plus important (36,7 %).
Plus de la moitié des participants déclarent avoir repéré des informations nutritionnelles dans les restaurants où ils déjeunent, même si ces dernières ne sont pas faciles à trouver (78,6 %) et pas toujours claires (63,5 %). Le fait d’avoir accès à des informations nutritionnelles est utile pour 70,1 % des personnes interrogées et engendre des habitudes alimentaires positives (74 %). Parmi les personnes interrogées, 58 % aimeraient qu’un logo leur indique que le repas est équilibré et 42 % souhaiteraient connaître la teneur en calories du plat qu’elles choisissent.

Restaurants

La France est le pays qui a reçu le plus de réponses au questionnaire, avec 91 restaurants ayant participé à l’enquête. Un peu plus de la moitié d’entre eux sont des établissements indépendants. Une formule déjeuner est proposée par la moitié des restaurants consultés.

Classification des restaurants ayant répondu au questionnaire

Comme les salariés, les propriétaires de restaurants déclarent avoir connaissance d’un programme sur l’alimentation équilibrée (62,8 %). La plupart pensent que ces programmes sont gérés par le gouvernement, mais 72,5 % d’entre eux sont incapables de citer leur nom. Bien que ces programmes gagnent en popularité et que les restaurateurs y soient plus sensibilisés, ces résultats indiquent qu’ils ne laissent pas toujours une impression forte ou durable au public cible.
Les restaurateurs interrogés ayant connaissance d’un programme nutritionnel ont également tendance à suivre ses recommandations, notamment celles de diminuer le sel, les matières grasses et le sucre dans les plats qu’ils préparent et d’utiliser plus de fruits et de légumes. Les restaurateurs ne suivant aucune recommandation, minoritaires (37,2 %), mettent cela sur le compte du manque de temps et de budget. Une autre raison avancée par 45,5 % des participants à l’enquête est l’absence de demandes de la part des clients. Cette réponse contredit quelque peu le fait que plus de la moitié des salariés interrogés déclarent choisir leur restaurant en fonction des menus proposés et des informations nutritionnelles fournies.

Connaissances des restaurateurs sur l’alimentation équilibrée

Les propriétaires de restaurants se disent prêts à contribuer à l’amélioration de l’état de santé de leurs clients. Comme le montre le graphique précédent, aucun des restaurateurs interrogés n’est indifférent à la question de l’alimentation équilibrée. Sur les 28,2 % de restaurateurs confrontés à des obstacles pour promouvoir une alimentation équilibrée, le budget et le temps sont les deux facteurs les plus cités. Ceux qui aimeraient améliorer leurs connaissances préféreraient le faire par le biais d’une formation (50 %) et souhaitent être contactés par e-mail.

En France, les réponses ont été les plus nombreuses pour les deux secteurs, qui ont également déclaré avoir des connaissances et un intérêt pour les questions liées à l’alimentation équilibrée. Un tiers des salariés français mangent dans un restaurant à l’heure du déjeuner, les autres préférant apporter leur repas de la maison. Le choix du restaurant dépend le plus souvent de la proximité du lieu de travail et des prix. Le fait de travailler directement avec les restaurants et de donner aux employés une liste des établissements proches de leur lieu de travail proposant des repas sains et équilibrés signalés par un logo (malgré la complexité de sa mise en œuvre) pourrait les aider à mieux manger et à faire, à l’avenir, de meilleurs choix pour leur santé.

Enquête qualitative sur les restaurants

Parallèlement à l’enquête quantitative, une étude qualitative des restaurants a été réalisée en 2009. Cette étude a été menée dans douze pays (Belgique, Brésil, République tchèque, France, Allemagne, Grèce, Inde, Italie, Maroc, Pologne, Espagne et Royaume-Uni), cinq restaurants ayant été sélectionnés dans chaque pays. L’objectif de l’enquête était de comprendre comment les chefs cuisinent et pourquoi ils cuisinent de cette façon et d’identifier ce qui pourrait engendrer un changement d’attitude. L’étape suivante était d’essayer de convaincre les restaurants que cuisiner sainement présente de nombreux avantages sans pour autant impliquer des frais supplémentaires.

Les cinq restaurants participants étaient très différents en termes de type de cuisine et d’attitude à l’égard de la cuisine saine. En dehors d’un restaurant traditionnel qui n’était pas intéressé par l’alimentation équilibrée ou n’envisageait pas de revoir sa façon de cuisiner, bien qu’il ait remarqué un changement dans les habitudes alimentaires des clients, tous les autres y étaient très favorables.

Conscients des demandes de leurs clients, les restaurateurs ont réalisé que la cuisine saine était un aspect important et pas seulement une tendance passagère. L’un des points très positifs est qu’ils utilisent des produits frais de saison et ne considèrent pas qu’ils leur reviennent plus cher. L’accent est mis sur la préparation de plats plus sains, à la fois savoureux et de haute qualité. Tous les restaurateurs déclarent être intéressés par une formation pour les aider à réaliser des plats équilibrés en peu de temps.

Étape 2 : Recommandations

Après la consolidation des résultats de la première enquête de 2009 et de l’inventaire, les experts ont élaboré un ensemble de recommandations à l’attention des restaurants et des employés.
Le but était d’apporter des conseils concrets et pratiques pour aider les deux groupes cibles, à savoir les employés et les restaurants, à adopter des habitudes alimentaires plus saines.
Malgré l’intention de certains partenaires de s’appuyer uniquement sur des recommandations européennes communes, chaque pays a décidé d’adapter les recommandations formulées à ses habitudes culturelles locales. À la suite à de nouvelles consultations menées au niveau national, les partenaires ont accepté de valider six recommandations européennes communes pour les employés et une pour les restaurants.

En France

Selon les recommandations françaises, six principes sont à la base d’une alimentation équilibrée et doivent être respectés pour trouver le juste équilibre entre les besoins nutritionnels de l’organisme et les aliments consommés.

  • Diversité – manger des aliments des différents groupes d’aliments tout en variant les menus et les modes de cuisson
  • Rythme – manger trois à quatre repas par jour, dont un petit déjeuner, en veillant à inclure des produits de saison
  • Adaptabilité – adapter les quantités consommées à l’appétit, au niveau d’activité physique et au mode de vie
  • Convivialité – prêter attention à l’environnement pour pouvoir apprécier les repas
  • Qualité – choisir de bons produits et préférer les modes de cuisson qui préservent le goût et la valeur nutritive des aliments
  • Plaisir – prendre le temps de manger le repas tout en prêtant attention aux sens sollicités

Recommandations aux employés

FOOD France a choisi de suivre les principes du Plan National Nutrition Santé (PNNS) ainsi que des conseils diététiques. En conséquence, il a fallu modifier les recommandations initiales formulées à l’attention des employés et les adapter pour une journée complète, puis ajouter une recommandation spécifique concernant l’activité physique (la France étant le seul pays, avec la Belgique, à intégrer cet aspect à ses recommandations).

  • Goûtez les aliments avant de les saler et/ou essayez d’autres condiments.
  • Réduisez votre utilisation en matières grasses et préférez les végétales.
  • Préférez un dessert à base de fruits frais.
  • Préférez les modes de cuisson qui n’ajoutent que peu de matières grasse (vapeur, four, grill).
  • Accompagnez votre repas de préférence avec de l’eau.
  • Mangez des fruits ou légumes crus à ce repas.
  • Mangez un produit laitier à ce repas et privilégiez les moins riches en matières grasses, sucre, sel, additifs.
  • Pourquoi ne pas choisir du poisson à ce repas ? (le conseil est d’en manger au moins 2 fois par semaine).
  • Privilégiez le pain complet.
    Et bougez au moins 30 minutes par jour !

Recommandations aux restaurants

L’Institut Paul Bocuse a formulé dix recommandations à l’attention des restaurants en s’appuyant sur les orientations du PNNS.

  • Favorisez les modes de cuisson à la vapeur, au four et au grill.
  • Je propose deux tailles de plat : assiette avec portion normale assiette avec portion réduite.
  • Je propose au moins une entrée à base de crudités (légumes et/ou fruits crus).
  • Je propose au moins un plat à base de poisson ou de protéines végétales.
  • Je propose une garniture à base de légumes et de féculents pour tous les plats.
  • Je propose au moins un dessert à base de fruits frais.
  • Je propose en apéritif, olives, fruits secs, légumes crus en remplacement des cacahuètes et autres biscuits salés.
  • Je propose un assaisonnement pour les crudités à base de fromage blanc maigre, jus de citron, aromate.
  • Je propose du pain complet.
  • Je propose spontanément une carafe d’eau à mes clients.

Critères à respecter pour faire partie du réseau de restaurants FOOD

À la suite de l’élaboration des recommandations FOOD pour les restaurants, un réseau d’établissements respectant un certain nombre de recommandations a été créé.
En France, les restaurants doivent appliquer au moins 6 des 12 recommandations formulées pour faire partie du réseau FOOD.

Pour voir la carte du réseau de restaurants FOOD, veuillez cliquer ici

Étape 3 : Stratégie de communication

La tournée de sensibilisation (2009)

La campagne de communication a débuté officiellement en octobre 2009 par une « tournée de sensibilisation » dans les six pays participants. Un bus à deux étages, personnalisé avec les couleurs du programme FOOD, s’est rendu dans la capitale de chacun des six pays couverts par le projet. La tournée a démarré à Paris et s’est poursuivie à Bruxelles, Stockholm, Prague et Milan avant de s’achever à Madrid. Ces arrêts d’une journée ont permis aux partenaires de présenter les premiers outils créés et d’expliquer les objectifs et les actions du projet.

À Paris, un jardin de fruits et légumes aménagé en face du bus attirait les salariés d’entreprise, restaurateurs et passants parisiens afin de les inciter à monter à bord pour en savoir plus sur l’alimentation saine.

Malgré la pluie, de nombreuses personnes ont manifesté de l’intérêt pour la question de l’alimentation et sont entrées dans le bus pour participer aux activités proposées : mesure du poids et de l’Indice de Masse Corporelle, comparaison de la valeur nutritive de différents produits ou encore dégustation d’aliments sains.
En outre, les visiteurs et les journalistes ont été invités à enfiler une veste de 10 kg pour leur montrer l’impact du surpoids sur le corps : une expérience qui aura sans doute marqué ceux qui ont essayé !

Outils de communication

Au cours des phases projet et programme, plusieurs outils de communication ciblant les deux groupes ont été créés :

Voir les Outils de communication pour les employés

Voir les Outils de communication pour les restaurants

Étape 4 : Évaluation

Deuxièmes questionnaires pour les employés et les restaurants (2010)

Une deuxième enquête a été menée en 2010 pour tenter d’évaluer la première étape du projet et le succès des outils créés. À ce stade, le projet avait atteint plusieurs de ses objectifs. Des recommandations nutritionnelles ont été formulées dans chaque pays à la fois pour les restaurants et les salariés d’entreprise et des outils de communication ont été créés dans chaque pays, pour l’ensemble du projet. Plus de 100 initiatives de communication ont été lancées et mises en œuvre pendant les 28 mois qu’a duré le projet. Le site Web a été particulièrement apprécié, avec plus de 66 600 visites entre février 2009 et mai 2011.
Il a été estimé qu’au bout des 28 mois, les messages du projet avaient pu être véhiculés auprès de quatre millions d’employés environ et de 195 000 restaurants.

Les évaluateurs ont mentionné plusieurs difficultés rencontrées concernant les questionnaires de l’enquête, en particulier le fait que ces questionnaires ont fini par devenir très longs en raison de la nécessité d’évaluer plusieurs types d’interventions nationales, ce qui a pu se traduire par moins de réponses.
Les résultats et les impacts au niveau européen ont été analysés par le Centre de Recherche de l’Institut Paul Bocuse.
Les questionnaires ont été adressés à 52 000 salariés au moins. Il est difficile de dire dans quelle mesure le projet a eu une incidence sur la décision des salariés d’opter pour une alimentation équilibrée puisque l’objectif général était de les sensibiliser tout en leur fournissant les informations nécessaires pour les aider à faire de meilleurs choix pour leur santé. Néanmoins, l’un des résultats importants qui ressort de l’enquête de 2010 est que 59 % des employés étaient favorables à l’idée de manger sainement à l’heure du déjeuner, ce qui signifie que ce groupe cible demeure important.
Concernant les restaurants, au moins 5 000 établissements ont été atteints via les questionnaires. L’un des points très positifs est qu’au bout de quelques mois seulement, plus de 1 760 établissements avaient rejoint le réseau de restaurants FOOD à la suite des recommandations formulées au niveau national, et ce malgré le fait que les interventions ciblant le personnel des restaurants aient été mises en œuvre assez tardivement dans le cadre du projet. Ce laps de temps limité pourrait également expliquer les résultats assez faibles de la deuxième enquête en termes de nombre de restaurants sensibilisés (seuls 10 % de restaurateurs connaissaient bien les objectifs du projet). Néanmoins, les résultats indiquent que 51 % d’entre eux étaient conscients de l’intérêt de servir des repas sains.
Par conséquent, le soutien constant de programmes tels que FOOD s’avère nécessaire pour accroître davantage la demande pour ce type d’alimentation et de repas par les clients et pour augmenter le nombre de restaurants qui les proposent.
En plus des nombreuses actions menées, des outils conçus et mis en œuvre et de la création du réseau de restaurants FOOD, une autre réalisation du projet a été la mise en place d’un partenariat fructueux entre les secteurs public et privé.

Résultats du questionnaire adressé aux salariés

Au total, 1 483 salariés ont répondu au deuxième questionnaire. Il s’agit d’un taux de réponse satisfaisant même s’il demeure inférieur à celui enregistré en 2009. Soixante et un pour cent des employés ont déclaré avoir un poids normal, soit le groupe le plus important parmi les pays couverts par l’enquête. Environ 70 % d’entre eux estiment manger sainement ou relativement sainement.
Sur les six pays, la France compte le plus de personnes interrogées affirmant être familiarisées avec un programme axé sur la promotion d’une alimentation saine, la majorité d’entre elles connaissant le Plan National Nutrition Santé (PNNS) à travers une campagne de l’industrie alimentaire.
Près de 70 % des participants à l’enquête tiennent compte des recommandations nutritionnelles dans leurs habitudes alimentaires. Ils sont 20 % à avoir suivi ces recommandations, 25 % à avoir modifié leurs habitudes au cours de l’année écoulée et 25 % à être sur le point de procéder à de tels changements. Ces résultats indiquent une tendance positive concernant le comportement des gens vis-à-vis des questions liées à la nutrition et à l’alimentation équilibrée.
Par rapport au questionnaire de 2009, les salariés sont moins nombreux à ne jamais déjeuner durant leur journée de travail (2 %). Ils sont 91 % à prendre une pause-déjeuner souvent ou chaque jour. Les trois quarts d’entre eux mangent au moins dans un type de restaurant. Les principales raisons invoquées pour justifier le fait qu’ils ne mangent pas au restaurant sont les mêmes qu’en 2009 : ils manquent de temps ou préfèrent apporter leur repas de la maison. Pour ceux qui déjeunent à l’extérieur, la rapidité du service et la proximité par rapport à leur lieu de travail sont désormais les facteurs les plus importants dans le choix d’un restaurant. Les autres critères considérés comme les plus importants sont la variété des plats et les prix.
Comme en 2009, les définitions les plus citées pour caractériser une alimentation équilibrée sont : « consommer des aliments variés en quantité modérée, dans un environnement agréable » et « se faire plaisir en mangeant tout en préservant sa santé ». Les résultats montrent que la diversité, la quantité, la qualité et l’environnement sont les aspects les plus importants d’une alimentation équilibrée, selon les personnes interrogées.

Résultats du questionnaire adressé aux restaurants

Quarante-quatre restaurants ont répondu au deuxième questionnaire. Ce faible taux de réponse peut signifier que l’utilisation d’Internet comme moyen de communication avec les restaurants n’est pas vraiment adaptée. Le contact direct par le biais d’appels téléphoniques ou d’entretiens en face-à-face peut s’avérer nécessaire pour atteindre davantage de restaurants. Par ailleurs, le manque de temps est souvent cité par les restaurateurs pour justifier le fait qu’ils ne répondent pas au questionnaire.
La majorité des restaurants ayant répondu au questionnaire sont des établissements indépendants (73 %) dont la taille et la clientèle diffèrent. Quatre-vingt-deux pour cent d’entre eux proposent une formule spéciale pour le midi, composée le plus souvent d’une entrée, d’un plat et d’un dessert.
Quinze pour cent des propriétaires de restaurants estiment que leur personnel possède des connaissances suffisantes en matière de nutrition et 65 % reconnaissent qu’ils auraient besoin de renforcer leurs connaissances. La principale raison avancée par ces restaurants pour justifier le fait qu’ils ne mettent pas en œuvre les recommandations nutritionnelles est le budget.
Contrairement aux salariés, qui sont de plus en plus nombreux à tenir compte des aspects nutritionnels dans leurs habitudes alimentaires, les restaurateurs ne font toujours pas de la nutrition une priorité. Cette tendance ressort clairement des résultats : seulement 27 % de restaurants ont procédé à des changements à la suite des recommandations formulées et plus de 40 % n’ont pas pris en compte cet aspect ou ne s’y intéressent pas. La courte période de mise en œuvre peut être l’une des causes.

Les résultats de la deuxième enquête indiquent à nouveau qu’il existe, parmi les salariés français, un intérêt croissant pour les questions liées à la nutrition. La majorité d’entre eux ont connaissance d’un programme national axé sur la promotion d’une alimentation saine, principalement le PNNS, faisant ainsi de ce programme un choix judicieux. Un plus grand nombre d’employés déclarent prendre une pause-déjeuner et soulignent que, lorsqu’ils déjeunent à l’extérieur, l’accès à un menu varié est l’un des nombreux facteurs entrant en ligne de compte dans le choix d’un restaurant. Il est important de faire part de cette information aux restaurateurs afin de les inciter à suivre les recommandations nutritionnelles. De nouvelles méthodes devraient être envisagées pour contacter les restaurants.

Les baromètres FOOD (depuis 2012)

Les questionnaires inspirés des enquêtes de 2009 et 2010, baptisés baromètres FOOD, sont adressés chaque année depuis 2012 afin de suivre l’évolution des habitudes et des opinions des deux groupes cibles (salariés et restaurants) sur l’alimentation équilibrée.

Cliquer ici pour consulter les résultats concernant la France

Étape 5 : Adaptation et diffusion

Les données recueillies lors de l’évaluation permettent aux partenaires d’adapter leur stratégie de communication aux besoins et attentes des salariés et des restaurants. Il s’agit d’un processus continu d’amélioration du programme, de ses messages et de ses outils de communication.